Le griffon est un animal mythique connu en orient et en occident, mais Gryffon
est un logiciel français de création de scénarios pédagogiques pour le vidéoprojecteur.
Avec le logiciel Gryffon, il est très facile de rendre une image interactive avec
des stabilos, des flèches, des encadrements et des spots réglables. Ces images sont
enregistrées dans un diaporama et on peut exporter les diapositives annotées puis
les déposer dans son cahier numérique.
Pour le collège, l’axe de travail est une matière avec un programme qui est enseigné
durant l’année scolaire. Les connaissances sont régulièrement rapportées à des schémas,
illustrations, cartes, peintures, photographies et autres productions graphiques.
L’objectif est de favoriser la compréhension et la mémorisation en manipulant les
objets visuels avec le logiciel Gryffon.
Vous pouvez télécharger gratuitement la version Gryffon Light qui permet
d'utiliser les fonctions de base, sans toutefois les sauvegarder dans un
diaporama. Le logiciel étant un fichier exécutable vous devrez donner une
autorisation pour le premier lancement du programme. Attention Gryffon ne
fonctionne qu'avec le système d'exploitation Windows.
En double-cliquant sur l'icône du programme, vous allez ouvrir la barre Gryffon
représentée ci-dessous. Votre écran d'ordinateur sera alors figé et vous pourrez
utiliser l'encadré, le stabylo, le spot ou la flèche. Pour reprendre le contrôle
de votre écran, cliquez sur la petite croix à l'avant de la barre ou bien utilisez
le menu Quitter.
Dans le menu déroulant, si vous choisissez l'option Retour Windows, le programme
restera ouvert sous la forme d'une icône présente sur le bureau. En cliquant sur
ce logo carré, vous pourrez revenir à la barre Gryffon et sa capture d'écran.
Avec un clic droit, vous obtiendrez un menu contextuel avec la possibilité de
masquer et démasquer les zones mises en valeur. Cochez de préférence pour le stabylo
l'option « Surlignage rectangulaire ».
L'outil « stabylo » de Gryffon permet de surligner du texte sur une diapositive avec
une couleur au choix. Ensuite, on peut faire disparaître le texte en choisissant dans le menu
l'item « Masquer les stabylos ».
Nous allons tester cette fonctionnalité avec des stabylos jaunes et oranges dans un tableau de
déclinaisons latines.
En cliquant sur un mot du tableau, on le surligne. Le bouton « Masquer » cache tous les
textes surlignés et le bouton « Démasquer » les fait tous réapparaître. On peut aussi
démasquer les stabylos un par un, en cliquant dessus dans le tableau.
Une œuvre charitable
Parfaitement préservé depuis la fin du Moyen-Age, l'Hôtel-Dieu des Hospices
de Beaune a été construit en 1443 par Nicolas Rolin,
Chancelier du Duc de Bourgogne Philippe le Bon.
A la fin de la Guerre de Cent Ans, Beaune souffre de misère et de famine.
Les trois quarts des habitants de la ville sont sans ressources. Pour racheter leur
salut, le Chancelier et Guigone de Salins, sa femme,
décident alors de créer un hôpital pour les Pôvres. Ils le dotent d'une rente annuelle
(issue des salines de Salins) et de ressources propres (vignes entre autres), et font
appel à de nombreux artistes pour le décorer.
Un monument unique
Au cours de ses séjours en Flandre, dont le Duc de Bourgogne était également suzerain,
Nicolas Rolin est séduit par les hôpitaux du nord mais confie la conduite des travaux
à des Beaunois pour la maçonnerie et la charpente afin d'édifier son
palais pour les pauvres. Cet hôpital est considéré comme un joyau de l'architecture
médiévale bourguignonne avec ses toitures en tuiles vernissées
qui sont devenues une caractéristique de la Bourgogne.
Un hôpital exemplaire
Sans interruption du XVe au XXe siècle, les sœurs de
l'Hôtel-Dieu de Beaune ont accueilli et soigné plusieurs générations de malades.
Cet hôpital a rapidement acquis une grande renommée non seulement auprès des pauvres,
mais aussi auprès des nobles et des bourgeois. Les dons de ces derniers ont permis
d'agrandir et d'embellir l'hôpital par la création de nouvelles salles et l'apport
d'œuvres d'art. Ainsi, l'Hôtel-Dieu a-t-il conservé sa réputation de Palais pour les
Pôvres.
A partir de 1971, ses fonctions médicales ont été
transférées dans un hôpital moderne, à l'exception d'une maison de retraite.
Le cœur de l'Hôtel-Dieu
Inaugurée le 31 décembre 1451, la Grande salle des
Pôvres a conservé ses dimensions d'origine (50 m de long, 14 m de large,
16 m de haut). Cette salle des malades disposait de 30 lits, 15 de chaque côté.
Le centre était occupé par des tables et des bancs afin que les pauvres malades
puissent prendre leur repas servis, comme des seigneurs, dans une vaisselle d'étain
et non de bois. De grands coffres permettaient aux sœurs de ranger les vêtements,
draps et couvertures destinés aux malades. Le mobilier d'inspiration gothique fut
reconstitué lors de la grande restauration de la salle réalisée entre 1872 et 1878,
par Maurice Ouradou, élève et gendre de Viollet-le-Duc.
Un décor somptueux
La charpente en lambris de chêne abrite des dragons multicolores qui « crachent »
les poutres traversières évoquant les monstres de l'enfer. Les visages cocasses de
bourgeois beaunois sont accompagnés de têtes d'animaux qui symbolisent leurs vices.
Par endroit, le carrelage du sol arbore le monogramme du couple fondateur ainsi que
la devise courtoise de Nicolas à son épouse : « Seulle * ».
Cela signifie que Guigone était la seule dame des pensées de son mari.
A l'entrée de la salle, habituellement placé au-dessus de la grande porte, se trouve
un remarquable Christ aux Liens datant de la fin du XVe siècle ou du début XVIe siècle
et sculpté dans un fût de chêne par Jan Borman.
La chapelle fait partie intégrante de la salle des Pôvres et symbolise la parfaite
symbiose entre l'aspect religieux et médical de
l'Hôtel-Dieu. Elle permettait aux pensionnaires d'assister aux offices sans avoir à
se déplacer. C'est dans cette chapelle que prenait place, à l'origine, le fameux retable
du Jugement dernier peint par Rogier van der Weyden, aujourd'hui présenté à la fin
de la visite.
Sous une plaque de bronze sont ensevelis les restes de la dépouille mortelle de
Guigone de Salins.
Cette salle comprenait à l'origine 4 lits réservés aux âmes nobles. Telle était
la volonté du bienfaiteur François Brunet de Montforand, dont le cœur repose ici.
Transformée au cours des siècles, la salle Sainte-Anne évoque désormais la lingerie
d'autrefois. Sur le mur du fond est suspendue une tapisserie sur fond rouge parsemée
des armes et de la devise des fondateurs. Ces somptueuses couvertures étaient posées
sur les lits de la salle des Pôvres les jours de fêtes.
Lors de la visite vous aurez l'occasion de traverser plusieurs fois la cour qui offre la vision la plus fameuse de l'Hôtel-Dieu. Ses toits
recouverts de tuiles émaillées, multicolores en terre cuite dessinent des figures géométriques caractéristiques.
Les deux ailes de bâtiment sont surmontées de multiples lucarnes dont les sculptures et les décors de plomb constituent de véritables œuvres d'art.
Deux galeries superposées permettaient aux sœurs d'assurer leur service à l'abri des intempéries. Leur chaude polychromie de bois et de terre cuite
contraste avec l'aile opposée, faite de pierres et d'ardoises, qui abrite la grande salle. Le bâtiment donnant sur la rue est volontairement noble
et austère. Construit en pierre de taille et couvert d'une imposante toiture d'ardoise, il abrite la chapelle, la salle des Pôvres et les salles
réservées aux sœurs hospitalières. L'entrée, signalée par la flèche s'élevant à près de 50 m du sol, est protégée par un remarquable auvent.
Au milieu de la cour, le puits offre l'un des meilleurs exemples en France de l'élégance de la ferronnerie gothique.
Il assurait l'approvisionnement en eau de l'hôpital et plus particulièrement de la cuisine.
Créée en 1645 à l'instigation de Maître Hugues Bétault, cette pièce est révélatrice du rôle qu'ont joué les bienfaiteurs dans l'histoire
de l'Hôtel-Dieu. Cette salle fut de tout temps affectée aux malades, dont la présence est ici largement évoquée.
Les tablettes au-dessus des lits étaient destinées à recevoir leurs objets personnels. Une corde pendant du centre du lit les aidait
à se lever sans effort.
Peintures murales
Dues au peintre parisien Isaac Moillon, neuf des onze peintures illustrent des guérisons miraculeuses du Christ.
Les deux dernières sont consacrées à Saint-Hugues en évêque et en costume de chartreux. Au plafond est représenté le « miracle de la piscine
de Bethzaïda ». Le retable de l'autel évoque le miracle de Saint-Hugues ressuscitant deux enfants morts de la peste.
Destinée à accueillir les Pôvres malades en danger de mort, la salle Saint-Nicolas permettait de séparer les malades légers des infirmes et des
moribonds. De dimensions modestes au début, elle contenait 12 lits occupés par des malades des deux sexes, ce qui choqua profondément Louis XIV
lors de sa visite en 1658. Il établit donc une rente de 500 livres à l'Hôtel-Dieu afin que l'on puisse faire de nouveaux aménagements séparant
les hommes des femmes. Cette salle n'a pris ses dimensions actuelles qu'à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle.
La salle Saint-Nicolas abrite aujourd'hui une exposition permanente sur l'Hôtel-Dieu et son histoire, avec notamment une étonnante maquette en
paille, réalisée au XVIIIe siècle par un malade. Recouverte d'une vitre et éclairée, une excavation dans le sol permet de voir
couler la Bouzaise. Ce cours d'eau assurait l'évacuation des déchets en aval, preuve du souci d'hygiène qui a présidé
à la conception des bâtiments.
La cuisine a fonctionné avec un équipement moderne jusqu'en 1985 pour les pensionnaires de la maison de retraite. Elle a aujourd'hui retrouvé
son aspect du début du XXe siècle avec son piano (grand fourneau) muni de deux robinets d'eau chaude en forme de « cols de cygne ».
La vaste cheminée gothique à deux foyers demeure la pièce maîtresse, celle-ci a conservé ses accessoires. Son âtre est tapissée des fameux
carreaux d'origine ornés de la devise « Seulle * ». La cromale, grande potence articulée, permet de rapprocher ou
d'éloigner les chaudrons du feu.
Le plus spectaculaire est le tournebroche de 1698 en acier brossé, animé par un petit automate,
Messire Bertrand. Celui-ci est en costume traditionnel : grandes bottes molles, haut-de-chausses noirs,
justaucorps rouge à boutons dorés et bonnet blanc au bord relevé. Il semble tourner la manivelle en veillant sans cesse aux activités de la cuisine.
Sous le porche, avant d'entrer à la pharmacie vous apercevez, au travers de la grille en fer forgé (1785-1786), la cour des Fondateurs avec les statues de Nicolas Rolin et Guigone de Salins réalisées en 1914 et 1923 par Henri Bouchard. Les bâtiments fermant la cour abritaient jusqu'en 2014 l'une des maisons de retraite des Hospices.
Dès sa fondation, l'Hôtel-Dieu disposait de sa propre apothicairerie . La science pharmaceutique était encore
balbutiante et avait recours aux ingrédients les plus divers issus du monde minéral, animal et végétal. De nombreuses plantes étaient cultivées
sur place dans le jardin dit « des simples » situé à l'arrière de la pharmacie.
Le tableau, peint par Michel Charles Coquelet Souville en 1751, présente les différentes tâches effectuées dans l'apothicairerie de Claude
Morelot au XVIIIe siècle ; réduction en poudre de plantes séchées, utilisation du mortier, distillation dans l'alambic
et cuisson d'une préparation médicamenteuse...
L'arc accroché au pilon permettait d'alléger son poids et, de cette manière, facilitait le travail des sœurs apothicaires lors de la
préparation des remèdes.
L'Officine
Dans la seconde salle de la pharmacie ou officine, les étagères présentent une collection de 130 pots de faïence
datés de 1782, dans lesquels étaient conservés les onguents, huiles, pilules ou sirops... Les pots de verre
contiennent encore des « spécifiques » dont certains laissent rêveurs ; poudre de cloportes, yeux d'écrevisses, poudre de noix vomiques, élixir
de propriété...
Le mortier en bronze, daté 1760, appartenait à l'apothicaire beaunois Claude Morelot.
Créée en 1661 à l'instigation de Louis Bétault, la salle Saint-Louis fut construite à la place d'une grange qui fermait la cour de l'Hôtel-Dieu
et servait aussi de cuverie.
Cette haute pièce, au riche solivage, contient de beaux coffres gothiques et Renaissance, dont un magnifique coffre
du XVe siècle superbement décoré de motifs gothiques flamboyants et un grand coffre orné de plis de parchemin
destiné à contenir le linge d'une salle de malades. Des coffrets, des statues et des vitraux des XVe et XVIe siècles sont exposés dans cette
partie de la salle.
Une série de tapisseries de Bruxelles, de la fin du XVIe siècle, évoque l'histoire biblique de Jacob.
Tapisserie aux « mille fleurs »
Elle évoque, par ses techniques et ses couleurs, la fameuse « Dame à la Licorne »
du Musée de Cluny, du XVIe siècle.
Cette légende raconte qu'Eloy (le futur saint Eloi) avait pour enseigne : « Eloy, forgeron et maréchal-ferrant, maître des maîtres, maître
sur tous ». Voulant imiter son nouvel apprenti, il coupe la jambe de son cheval mais ne parvient pas à la recoller comme son apprenti. Celui-ci
se révèle être le Christ qui donne alors à Eloy une leçon d'humilité.
Commandé par le Chancelier Rolin, ce polyptyque du XVe siècle est attribué au peintre bruxellois Rogier van der Weyden. Représentant le Jugement Dernier, il était installé sur le maître-autel de la chapelle, mais n'était ouvert à la vue des malades que les dimanches et jours de fête.
Le retable fermé
Nicolas Rolin et Guigone de Salins, agenouillés en prière, se font face, tandis que sont représentés en trompe l'œil ; l'Annonciation,
saint Sébastien (patron du Chancelier) et saint Antoine (patron de l'Hôtel-Dieu et de Guigone de Salins).
Le retable ouvert
Le Christ, Juge Suprême, majestueux dans sa robe pourpre, tient de sa main droite levée un lys et fait signe aux élus. Sa main gauche
est abaissée en signe de désapprobation : « Ecartez-vous de moi, maudits dans le feu éternel... »
Aux pieds du Christ : les quatre anges annonciateurs du Jugement Dernier entourent L'Archange saint Michel.
Resplendissant dans le contraste de sa robe blanche et de son manteau écarlate, le visage impassible, il pèse les âmes des
ressuscités.
Panneaux de gauche
A gauche de l'arc-en-ciel, la Vierge implore miséricorde pour les Pécheurs ; derrière elle, six apôtres et des saints.
Panneaux de droite
A droite de l'arc-en-ciel, saint Jean-Baptiste et derrière lui, six apôtres et des saintes.
Bas de panneaux
A la gauche du Christ : les damnés effrayés et désespérés. A la droite du Christ : les bienheureux qui se dirigent vers le Paradis.
De superbes tapisseries
La tenture, tissée à Tournai au début du XVIe siècle, raconte en sept épisodes la parabole de l'Enfant Prodigue.
La fontaine et les lits du XIXe siècle restent les principaux témoignages de cette salle jadis consacrée aux malades. Cette section
témoigne des progrès de la médecine du XIXe au milieu du XXe siècle avec le développement de l'asepsie,
de l'anesthésie, de la radiologie entre autres...
Le vin a toujours joué un grand rôle à la fois comme médication et comme moyen de financement de l'hôpital. Cette extrémité de la salle
est consacrée au domaine et à la vente des vins des Hospices de Beaune qui se déroule chaque
3ème dimanche de novembre. Au cours de celle-ci est vendue aux enchères la production annuelle du domaine des Hospices de Beaune.
Les bénéfices de la vente et du musée contribuent aux acquisitions de matériel hospitalier et à la modernisation des bâtiments,
continuant ainsi l'œuvre de Nicolas Rolin et Guigone de Salins à travers les siècles.